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Après une année 2018 désastreuse, surtout pendant le dernier trimestre, le début de l’année 2019 permet de respirer avec un rebond boursier qui n’est pas négligeable.


Si on revient sur l’année dernière, il faut quand même remarquer que certains marchés et certains titres ont bien résisté : L’investissement en valeurs américaines, notamment sur le Nasdaq, a été positif en partie grâce à la revalorisation du dollar, mais pas seulement. En France, certains titres de croissance comme l’Oréal, Air Liquide, Dassault systèmes, Hermès ou LVMH ont terminé l’année de façon très correcte même si leurs cours ont baissé en fin d’année. Leurs caractéristiques communes se retrouvent dans la qualité de leur management sur le long terme, la liquidité importante des titres, la focalisation sur l’innovation et un très bon bilan ce qui leur permet d’investir raisonnablement et sans contraintes.


Le début de cette année voit un retour de marchés et de valeurs qui ont particulièrement souffert l’an dernier : les marchés émergents repartent sensiblement, les valeurs moyennes connaissent une belle reprise, et certains secteurs comme l’automobile ou la distribution profitent d’un effet élastique très favorable.


Peut-on envisager que ces évolutions récentes perdurent et que 2019 soit l’exact reflet en négatif de 2018 ?


Nous ne le pensons pas. Les cycles économiques sont relativement longs et ne se modifient pas chaque 31 décembre.


Il est hautement probable que, comme le FMI le prévoit, le ralentissement qui a commencé en Chine et en Europe finisse par atteindre les Etats-Unis à un moment ou un autre. C’est sans doute ce que nous ont dit les marchés l’an dernier en privilégiant la qualité au détriment des concepts les plus cycliques. Sans prévoir de récession pour le moment, les entreprises nous disent qu’elles doivent être plus prudentes. Au cours d’un séminaire récent, les entreprises allemandes nous ont fait part de l’incertitude élevée sur ce qui se passe en Chine.


Dans ces circonstances, nous ne pensons pas qu’il soit souhaitable de revenir sur des secteurs ou des entreprises trop sensibles à la conjoncture. Même si des surprises positives ne sont pas à exclure, notamment en Europe où le pessimisme est extrême, il convient à notre avis de conserver une grande sélectivité en essayant de garder à l’esprit que la qualité finit toujours par payer, même si ce n’est pas immédiat.

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 25 janvier 2019

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