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Les deux premiers mois de cette année pourraient améliorer le sentiment que les investisseurs ont sur les marchés d’actions.

Après la déception de 2018, les cours remontent beaucoup sur presque tous les secteurs de la cote. Tous les pays participent à ce mouvement, les USA en tête comme d’habitude, avec une performance supérieure à 10%, mais aussi l’ensemble des marchés européens, notamment les indices de valeurs moyennes. Les secteurs cycliques des matières premières et de la construction profitent de ce mouvement. La technologie (notamment Dassault Systèmes) n’est pas en reste et même un secteur défensif comme l’alimentation avec Nestlé, connaît une belle hausse. Seul le secteur des télécoms est négatif, alors que les secteurs financiers traînent un peu.

La raison fondamentale de l’amélioration du comportement des marchés est l’annonce par les banques centrales américaine, européenne et japonaise d’une modification de leurs politiques dans un sens plus accommodant. La Fed en particulier pourrait reprendre en partie les achats d’obligations en réinvestissement des remboursements ou des coupons reçus sur son portefeuille. Et la hausse des taux est en mode pause pendant un temps indéfini.

L’autre raison réside dans des rumeurs d’issue favorable sur les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Celles-ci devraient se conclure le 1er mars prochain, mais il n’est pas impossible que cette échéance soit reportée.

D’après nos informations, il semblerait pourtant que le moral des investisseurs reste assez prudent avec notamment des flux de souscription qui ne seraient pas revenus dans la gestion des fonds actifs et passifs.

C’est donc la baisse des taux d’intérêt sur la dette souveraine (ramenant par exemple les taux allemands à 10 ans à 0.10%), qui a provoqué la hausse des actions. Mais normalement, quand les marchés d’actions remontent et anticipent donc une amélioration de la conjoncture économique, les taux sans risque devraient finir par remonter. Ce n’est pas ce qui se passe pour le moment. Il y a là une contradiction qui incite à une certaine prudence. Les marchés d’obligations ne semblent pas nous annoncer que la croissance pourrait repartir sensiblement.

Les résultats 2018 publiés par de nombreuses entreprises sont globalement bons, mais pas supérieurs aux prévisions initiales. La croissance des bénéfices prévue en 2019 est revue à la baisse, aux Etats-Unis et en Europe.

Dans ces conditions, nous avons décidé de profiter de l’amélioration des marchés et d’alléger modérément le poids des actions dans les portefeuilles les plus exposés.

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 21 février 2019

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