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En deux ans, l’indice européen Stoxx 600 a progressé de 7%, ce qui n’est pas si mal après une chute aussi spectaculaire que celle de mars - avril 2020 et alors que nous vivons une récession économique sans précédent. C’est pourtant bien peu si on compare cette performance à celle de l’indice américain SP 500 qui est en hausse de plus de 30% sur la même période.

Pourtant de part et d’autre de l’océan atlantique, les politiques monétaires et fiscales ont été très accommodantes avant et pendant la crise sanitaire. C’est donc surtout le paysage qui est différent avec plus de dynamisme et plus de flexibilité aux Etats-Unis qu’en Europe. Les poids de la recherche et de la technologie ne sont pas du tout équivalents par exemple.

Depuis quelques semaines, notamment depuis que des laboratoires pharmaceutiques américains ont présenté des résultats positifs sur deux vaccins, de façon paradoxale, l’Europe a rattrapé une petite partie de son retard.

De façon concomitante, les valeurs les moins chères des cotes américaine et européenne, celles qui ont tant souffert des confinements mais aussi de problématiques structurelles leur faisant perdre des parts de marché, se sont redressées parfois de façon violente. Au contraire, les sociétés les plus résistantes, celles dont la qualité a permis de passer cette période délicate dans de bonnes conditions, font au mieux du surplace en novembre.

Faut-il le regretter ? Nous ne le pensons pas.

L’élargissement de la hausse des marchés à des secteurs difficiles est une bonne chose. Cela consolide à notre avis le bon comportement des actions qui se distinguent toujours comme l’alternative la plus crédible et la plus liquide pour réaliser des bonnes performances à moyen terme.

Faut-il penser qu’une grande rotation est en train d’avoir lieu et que l’Europe va finir par faire mieux que l’Amérique et que les valeurs de moindre qualité et peu chères vont devenir le prochain vecteur de performance ?

Nous ne le croyons pas à moyen terme. Certes des phénomènes plus ou moins longs de rattrapage peuvent avoir lieu à court terme. Mais il est peu probable que la croissance économique redevienne très forte en tendance, même si on supprime le virus de la covid. La dette accumulée est importante et limite structurellement l’espoir d’une reprise qui surpasserait les niveaux connus avant la crise. Un petit retour de l’inflation n’est pas impossible, mais la démographie, la technologie et la concurrence internationale demeurent des facteurs désinflationnistes.

L’incertitude politique va sans doute diminuer en intensité avec le remplacement de Donald Trump par Joe Biden, mais les problèmes d’inégalité demeurent entre pays et à l’intérieur de beaucoup de nations.

Nous pensons donc que la qualité demeure un critère essentiel en matière d’investissements. La croissance aussi régulière que possible reste donc un des motifs de sélection des actions dans un portefeuille. Il faut aussi sans doute tenir compte des problématiques les plus actuelles telles que la digitalisation et le défi climatique qui sont des enjeux considérables.

Les Etats-Unis d’une part et les belles sociétés européennes d’autre part resteront le cœur de nos portefeuilles.

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 28 octobre 2020

Document d’information sans valeur contractuelle

 

 

 

« Réduction d’impôt sur le revenu au titre de la souscription au capital de PME, de parts de FCPI ou de FIP portée à 25% au lieu de 18% pour tout versement effectué entre le 10 août et le 31 décembre 2020 » 

Les personnes physiques qui souscrivent au capital de certaines PME non cotées, de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou de fonds d’investissement de proximité (FIP) bénéficient sous certaines conditions d’une réduction d’impôt égale à 18% du montant du versement effectué. A titre temporaire et comme le prévoyait la loi de finances pour 2020, le taux de réduction est portée à 25% pour les versements effectués à compter du 10 août 2020 et jusqu’au 31 décembre 2020 (décret 2020- 1014 du 7 août 2020) ».

Blanche de Labarre

Ingénierie Patrimoniale

  

Achevé de rédiger le 12 novembre 2020

Document d’information sans valeur contractuelle

 

 

 

Pour des investisseurs en actions, l’heure de vérité arrive lorsque les sociétés publient leurs résultats et confirment ou infirment les prévisions des analystes et des gérants.

Depuis quelques jours, les entreprises cotées du monde entier publient des chiffres correspondant au 3e trimestre 2020. Celui-ci est rarement le plus important, le suivant constituant souvent une partie plus grande du chiffre d’affaires annuel. De plus en Europe, il est rare que les entreprises publient en fin de 1er et de 3e trimestre les résultats intermédiaires et à fortiori les bénéfices nets. Ce sont donc souvent les seuls chiffres d’affaires que nous sommes amenés à étudier.

Toutefois, cette année, après un second trimestre souvent catastrophique provoqué par un confinement généralisé, il est particulièrement intéressant de regarder comment se passe la reprise.

Comme on peut s’en douter, les effets du déconfinement sont assez disparates. Dans l’ensemble, on note toutefois que les entreprises en ont bien profité. Mais les plus agiles ont à l’évidence su mieux protéger leur situation au 2e trimestre puis rebondir au 3e.

Parmi les sociétés que nous suivons particulièrement, il faut noter la réussite de L’Oréal. Certes, son chiffre d’affaires avait baissé de 18.8% entre avril et juin, mais cela avait déjà été considéré comme relativement résilient dans le contexte de l’époque. Ceci avait notamment été permis par une hausse de 65% des ventes sur internet. Le trimestre qui vient de se terminer a été bien meilleur avec une hausse de 1.6 % en organique alors que le consensus attendait encore une baisse de 2.5%. Deux secteurs sont en vedette, la cosmétique active (La Roche Posay notamment), qui progresse de 29%, mais aussi, et c’est nouveau celui des salons de coiffure, qui était depuis longtemps en ralentissement, qui monte de 11%, la plus forte hausse depuis 20 ans. Comme on peut s’y attendre, le secteur du maquillage, gêné en particulier par le port du masque, continue de régresser fortement. Les ventes sur internet représentent maintenant 23 % du chiffre d’affaires total et constituent donc une part essentiel de l’activité, en Chine, mais aussi de plus en plus aux Etats-Unis.

L’annonce du remplacement de son Directeur Général, Jean-Paul Agon, ne peut se dérouler dans de meilleures conditions pour une société qui gagne des parts de marché contre tous ses concurrents. Cela restera évidemment à confirmer en cette fin d’année comme en 2021.

Une des sociétés les plus chères de la cote française est Hermès. Nous lui faisons confiance depuis longtemps et ce troisième trimestre ne nous a pas déçus. Comme pour LVMH, les ventes ont été en hausse sur cette période, + 6.9 % en organique. Les ventes en magasin progressent de près de 12% et le début de ventes digitales, a connu une augmentation de plus de 100%.

Pour ces deux sociétés, l’Asie, et notamment la Chine, sont extraordinairement importantes.

Nous avons toujours voulu nous positionner sur le secteur de la technologie. Et un de nos choix principaux dans ce secteur est Dassault Systèmes, leader mondial des logiciels 3D. Son positionnement historiquement fort dans l’aéronautique et l’automobile n’est pas particulièrement facile dans les circonstances actuelles. Heureusement l’acquisition en 2019 de la société Medidata, dans les sciences de la vie, se révèle particulièrement approprié. Son chiffre d’affaires a légèrement baissé de 3% en organique pendant ce trimestre, mais sa filiale de santé, Medidata, progresse de 13%. Comme beaucoup de sociétés de ce secteur, Dassault Systèmes publie aussi ses résultats et ceux-ci sont très résistants avec une marge opérationnelle de 28.2 % au-dessus de ses prévisions initiales.

Si nous ne pouvons pas cacher une petite déception en comparant la technologie européenne à celle des Etats-Unis, nous restons convaincus que ce secteur possède tous les atouts pour profiter des évolutions de notre société vers les activités digitales.

Chaque trimestre, nous attendons d’éventuelles surprises, bonnes ou mauvaises. Elles peuvent facilement arriver sur une période aussi courte dans beaucoup de sociétés, même les meilleures. Ce trimestre ne fait pas exception. En Allemagne, la société SAP a énormément déçu, et cette saison n’est pas terminée. Nous continuerons notre travail d’analyse et de sélection des entreprises les plus rassurantes dans cette période très incertaine.

 

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 28 octobre 2020

Document d’information sans valeur contractuelle

 

 

 

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