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A la fin de ce premier mois, un état des lieux des marchés financiers peut être établi, en n’oubliant pas que les prévisions qui se basent sur leur comportement pendant les premiers jours se réalisent rarement.

Le mois de janvier 2020 aura été émaillé de deux séquences :

-          jusqu’au 20 janvier, la hausse de 2019 a continué dans une sorte d’insouciance. Un certain optimisme est revenu grâce à l’accord sino-américain signé le 15, grâce à quelques statistiques économiques montrant une légère amélioration des perspectives notamment en Europe, et à un retour de flux positifs sur les marchés amorcé en toute fin d’année.

-          Puis, dès le 21, on a constaté la dégradation du momentum notamment sur les valeurs du luxe très liées à la Chine. Pour ceux qui n’en avaient pas entendu parler à ce moment, le syndrome du retour de grandes épidémies a refait surface, comme on l’a connu en 2003 ! Les indices de volatilité sont sensiblement remontés et les jours de baisse se sont succédés avec parfois des reprises non négligeables.

Au total, les indices sont finalement restés relativement stables sur ce mois, avec encore une fois une grande résistance des marchés américains, ce qui montre la force de ce dynamisme après la hausse impressionnante de l’année dernière. La baisse des taux qui a immédiatement été constatée sur les marchés obligataires a sans doute contenu les risques de baisse forte des indices boursiers.

Le FMI a annoncé ses prévisions pour 2020 et 2021. Elles ont été revues en légère baisse par rapport aux précédentes mais montrent toujours une légère accélération par rapport à 2019. Nul doute cependant qu’une crise importante en Chine pourrait affecter négativement ces prévisions.

On attend les résultats définitifs des entreprises pour le dernier trimestre 2019 et on ne sait donc pas encore quel a finalement été leur taux de croissance sur l’ensemble de l’année. Mais on s’attend aux USA comme en Europe à une toute petite augmentation. 2020 dépendra bien-sûr de la croissance du PIB mondial, mais les prévisions des analystes sont encore assez optimistes autour de 8%. Les investisseurs sont souvent plus prudents attendant un chiffre positif entre 1 et 5%.

Chacune des banques centrales, BCE et FED, a entamé un processus de revue stratégique de ses objectifs, qui lui permettra de préciser le chiffre d’inflation souhaitable. Elles constatent toutes deux que le niveau actuel est inférieur à ce qui serait nécessaire malgré des politiques très accommodantes. Il est donc très probable que celle-ci ne sera pas renversée et que les taux resteront bas pendant la plus grande partie de l’année.

Récemment, à l’occasion de la présentation des résultats de son groupe, le Président de LVMH, Bernard Arnault, s’est dit prudemment optimiste pour cette année. Nous pourrions reprendre à notre compte ces paroles de sagesse. Les alternatives au placement en actions ne sont pas prêtes de revenir alors que nombreux sont les épargnants qui ont raté la hausse de 2019. Mais les incertitudes restent élevées et se sont accentuées avec l’émergence de l’épidémie de coronavirus. Elle sera temporaire mais personne ne connaît ni son ampleur, ni sa durée. Et cette fois-ci, une partie des valeurs auxquelles nous sommes attachés, notamment dans le luxe, est impactée puisque la Chine constitue le principal moteur de croissance. Nous restons néanmoins confiants à moyen terme sur le placement en actions de qualité, et sur ce secteur en particulier. La désirabilité de ses produits n’a pas de raisons de disparaître et le savoir-faire des grandes entreprises françaises ou italiennes reste inégalé.

  

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le  31 janvier 2020

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